12 mars 2011

70's Vixen : Good Girl, Wrong Time

Je veux vous expliquer ma playlist absolument atroce que vous pouvez voir sur le côté droit de votre écran. 


Tout a commencé à cause de mon padré olé, qui me calait devant Priscilla Folles du Désert et Muriel's Wedding à la quasi-sortie du berceau. Détail que je me suis empressée de conserver lorsque viendrait la question du "Mais qu'avons-nous loupé dans ton éducation" post-coming-out. Et le dit père, qui plus est coiffeur, avait tout un tas de tissus pailletés pour ses défilés de haute-coiffure. Là, c'était comme un peu gravé dans le marbre, mon sort scellé à jamais. Comme c'était pas franchement comme chez les Rotchschild, ils me laissaient danser devant la téloch, et je finissais par connaitre par coeur la chorégraphie de Toni Colette sur Waterloo, et comme je faisais à peu près un demi-quintal à l'époque, je me fondais totalement dans le personnage, la réincarnation française de Muriel, c'est moi. Braves innocents, ils n'avaient aucune idée du diable qu'il avait mis au monde...  
10 ans plus tard, et après avoir usé jusqu'à la pochette mon best-of ABBA GOLD, ils se sont résigné. Ça ne passera pas, le disco est en moi. Aux 18 ans de ma meilleure acolyte, son père devait me raccompagner chez moi à 2h du mat, après une nuit endiablée dans une salle des fêtes du sud toulousain. Autant vous dire qu'il faisait pas le fier avec moi sur le côté passager, en costume de Donna Summer, mini-jupe à paillettes rose bonbon, permanente, lunettes en plastique rose, et un top en soie noire. C'est vrai que vu comme ça, ça faisait plus pute que Donna Summer, mais après tout, le Studio 54 était un peu bitchland. Je vous jure qu'il m'en a parlé y'a 15 jours, traumatisé le brave bonhomme. Quand de retour à la casbah, mes parents découvrent le déguisement par la même occasion, les derniers espoirs ont été réduits à néant. A jamais. 
Dans ma famille de pervers, au delà du frangin et ses pornos planqués sous le lit, il y avait dans la cave une grosse caisse avec des vixen, comme je les appelle. Des vieux magazines des années 70, quelques DVDs achetés y'a pas si longtemps, mais que le vieux espérait garder secret apparemment. C'était sans compter sur Wonder Tata, pseudo Lois Lane de la nouvelle ère. 


Tous ces corps bien en chairs, ces peaux Titen inspired, c'en était trop pour moi, je me déconfis. Avec mon petit appareil photo tout naze, je commence à me prendre pour Vixen Tata, super héroïne de roman-photo porno perso. Le diable du disco, de la libération sexuelle, et surtout l'esprit de Gloria Gaynor avec moi, je me shoote.