22 février 2011

Soyons superficielles : Psychoanalyse des fringues.

Je lisais sur Têtu.fr que dans un certain milieu, ne pas porter son homosexualité sur soi, c'est comme une mini-trahison. Pour avoir été verbalement lapidée à la GayPride, je confirme.
Wonder Tata ( surnom auquel il va falloir t'habituer) détendue, je me baladais main dans la main avec ma copine de l'époque, vraiment en toute décontraction. Quand tout à coup, sortie de la foule comme le démon surgirait de l'Enfer, une goudou de ce qu'on fait de plus goudou perce de sa voix grave et rauque le bruit ambiant par un "Salope  ! Si toi t'es gay, moi je suis hétéro  ! Un peu de respect merde !"
Estomaquée, la Wonder Tata. Je suis plutôt du genre couillue, mais là, séchée. Comme une morue dans un marché portugais en plein mois d'août. Je suis donc restée muette dans ma petite robe noire et mes espadrilles à compensées - j'vous ai dit que j'avais des goûts douteux ?!-. Alors, on m'avait déjà traitée de salope, de fantasme pour pervers ambulant, de bissexuelle refoulée, mais d'hétéro ?! DIANTRE !


Donc voilà, j'ai les cheveux très longs, je me maquille, je porte une robe et des talons, alors je suis forcément une erreur de jugement. Le service militaire du sexe pour lesbiennes s'apparenterait donc vraiment à une tondeuse sur la moitié du crâne, un baggy et un sweet à capuche décoré de badges multicolores ? 
Google est ton ami, je cherche Lipstick, Butch, Androgyne... J'essaye de comprendre. Dans ma petite enquête, j'en suis arrivée à ça : 


Lipstick lesbienne qui revendique sa sexualité via de gigantesques Louboutin, en mode je suis bonne et je t'emmerde. Peut éventuellement être plus cool que ça, Zara peut convenir, mais surtout pas le Zara Basic...

Androgyne ... qui est pour les Androgyne. Apparemment, ce serait elles qui aurait le beau rôle avec une revendication du " pas d'étiquette". Tantôt très dandy, tantôt en remake d'une Audrey Tautou longiligne. Mais il ne faut surtout pas négliger la classe, en aucun cas.

Butch Têtes pensantes du mouvement GoudouPowerForce, on rase à donf, on marcelise en blanc, on baggyse à mort. Y'a pas de mal à faire mec, après tout, c'est comme ça qu'a commencé le féminisme. Ça me fait juste mal au cul que certaines masculinisent plus que les hommes eux-mêmes. Pourtant je bosse en face d'un magasin de protéines, j'en vois passer de la testostérone ! 

Et moi dans tout ça ?
Pouf pouf pouf, que choisir...  Je passe photo sur photo dans Google Images, sur ma main, une grosse bague en diamants qui cliquette sur ma tasse de café froid. J'dois être Lipstick alors ? Dans les critères, je vois : très féminine, voire à outrance, nouvel art de vivre pour les lesbiennes à l'américaine. Sur le coup, t'es bien contente d'avoir enlever ton vernis couleur "Candy Pink" la veille, car honnêtement, faire partie de la nouvelle vague de revendication et de démocratisation de Mademoiselle L, ça fout un peu les pétoches. J'veux juste être moi-même au fond.
Alors Tata, pas peur des pressions gouvernementales, décrète le sweet à capuche tous les lundis, mon jour de repos. Pas sur que mes chers patrons apprécient la roots-attitude dans leur galerie d'art. Non mais c'est vrai, quand je vois des Lipsticks outrancières, plus proche de l'agression visuelle que d'un réel fantasme, ça te passe l'envie d'être sexy-bonnasse. Surtout quand elles passent plus de temps à contempler leurs chaussures plutôt que de se remplir le cerveau. J'en ai rencontré quelques unes de ce genre-là : autour d'un café /mojito plutôt sympa, elles sont souriantes, belles, sympathiques. Mais dès que j'aborde un sujet un peu délicat où il faut prendre position, il reste les traces de talons aiguille dans le parquet. Alors je laisse un pourboire à la pauvre femme de ménage qui devrait lutter pour les enlever, en priant le ciel que la prochaine fois, elle ne fera pas qu'acquiescer, la belle brune, quand je lui demanderai son avis sur les sujet de société.
Pour ça, je me sens plus proche de la Butch. C'est vrai que j'ai mes grandes idées et mes rêves, à concrétiser coûte que coûte. Que je ne suis pas là que pour les fesses, mais aussi pour faire avancer la cause. Dilemme dilemme... Et toi, tu me caserais où ?!  

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